Arthrose

Arthrose et arthrite: attention à la confusion

Même si elles touchent toutes deux les articulations, l'arthrite et l'arthrose ne doivent pas être confondues. Alors que l'arthrose est une maladie dégénérative fréquente, l'arthrite est une ateinte inflammatoire de l'articulation comme dans la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. Les maladies inflammatoires rhumatismales peuvent toucher des patients dès le plus jeune âge, contrairement à l'arthrose.

Des symptômes différents

L'arthrite et l'arthrose sont des maladies aux symptômes distincts. Là où le repos apaise les douleurs de l'arthrose, il n'est d'aucun secours pour les douleurs arthritiques qui occasionnent parfois des réveils nocturnes. Contrairement à l'arthrose, les maladies inflammatoires rhumatismales peuvent également altérer l'état général du patient.

Les arthrites

La forme la plus connue d'arthrite est la polyarthrite rhumatoïde. Aucune confusion possible avec l'arthrose: cette maladie se manifeste dès le début de l'âge adulte et touche le corps entier quand l'arthrose occasionne des atteintes localisées. D'autres formes d'arthrite sont aussi bien connues du corps médical:

  • l'arthrite juvénile,
  • la spondylarthrite ankylosante,
  • l'arthrite psoriasique,
  • la goutte,
  • le lupus, maladie auto-immune considérée comme une forme d'arthrite.
Arthrose en quelques chiffres

L'arthrose: une maladie liée à l'âge

On estime que l'arthrose touche environ 10% de la population belge, à des degrés divers. Cependant ce chiffre croît à mesure que l'on avance en âge et atteint près de 80% chez les plus de 70 ans. En général, les premières manifestations de cette maladie des articulations se font sentir entre 40 et 50 ans, même si l'affection débute avant sans engendrer de symptômes sensibles pour le patient.

Une évolution variable

L'évolution de l'arthrose est très difficile à prévoir. Elle peut être très rapide ou très lente, selon les localisations et les patients. Les lésions articulaires, irréversibles, peuvent parfois mener à une ankylose et à des déformations osseuses plus ou moins marquées.

L'atteinte osseuse et la déformation articulaire

La détérioration du cartilage et la destruction des chondrocytes ne sont pas sans effet sur les os. Plusieurs phénomènes peuvent se produire, liés à cette fragilisation des articulations. On constate ainsi, chez les personnes atteintes d'arthrose, l'apparition d'excroissances osseuses, qui entraînent une déformation des articulations. Il arrive aussi que le cartilage disparaisse à certains endroits, laissant l'os à nu dans l'articulation.

inflammation et gonflements

L'arthrose peut aussi être à l'origine d'inflammations, causées par différents phénomènes:

  • la congestion locale en début d'évolution,
  • l'apparition de cristaux qui, comme dans la goutte, enflamment la membrane synoviale (tissu qui tapisse l'intérieur des articulations),
  • des fragments de cartilage qui tombent dans la cavité articulaire.

Cette inflammation produit un épaississement de la membrane synoviale et une hypersécrétion de liquide. L'articulation gonfle, devient plus chaude et plus rouge. Ces gonflements peuvent survenir par poussées et semblent associés à des périodes d'aggravation de l'arthrose.

Une douleur reconnaissable

L'arthrose va également de pair avec des accès de douleur intermittents, localisés dans les articulations touchées. La douleur liée à l'arthrose est habituellement aggravée par le mouvement et apaisée par le repos. Elle s'intensifie au fur et à mesure de la journée pour atteindre son maximum le soir. Elle peut perturber l'endormissement.

Bouger!


L'exercice physique régulier est essentiel pour éviter la fonte musculaire et lutter contre les mauvaises positions. Des études ont ainsi montré que marcher trois fois une heure par semaine est bénéfique pour l'arthrose du genou. L'idéal est d'opter pour des sports ou des activités que vous aimez, évidemment, mais aussi pour celles qui sont les plus favorables aux articulations, comme la natation, la marche sur sol plat (spécialement la marche nordique) ou encore le vélo. Les sports qui provoquent des chocs importants au niveau de certaines articulations sont à éviter. Pas question non plus de faire de l'excès de zèle: le sport oui, mais le sport intensif, non!



Ménager ses articulations


Au quotidien, il faut éviter les mouvements trop brusques, les charges trop lourdes ou encore les stations debout prolongées. Attention aussi à certaines activités de loisir, comme le jardinage, qui nécessitent de s'abaisser et de rester accroupi ou à genoux!



Examen clinique

C'est souvent l'examen clinique du patient qui permet de poser un premier diagnostic d'arthrose. Le médecin va examiner les articulations douloureuses et tenter de les mobiliser. Leur raideur mais aussi d'éventuels craquements, des déformations, par exemple, sont autant de signes d'arthrose.

L'arthrose aux rayons X


C'est la radiographie classique qui permet souvent de confirmer le diagnostic d'arthrose. Elle met en lumière les quatre principaux signes d'arthrose:

  • le pincement de l'articulation dû à la destruction du cartilage,
  • des trous dans l'os (géodes), autour de l'articulation,
  • des excroissances osseuses ou ostéophytes,
  • une condensation de l'os sous le cartilage.

Mais si ces signes sont révélateurs de la présence d'arthrose, celle-ci peut être totalement asymptomatique. En d'autres termes, de nombreuses personnes ont des signes radiologiques d'arthrose sans avoir aucune douleur! C'est pourquoi, il est important, pour le médecin, de garder en tête qu'il soigne un patient et pas une radiographie.

Des examens souvent inutiles

Dans le cas de l'arthrose, une prise de sang n'a pas réellement d'intérêt. En effet, si l'arthrose est parfois accompagnée d'inflammation, celle-ci est localisée et est la conséquence de l'atteinte du cartilage. La présence d'inflammation dans les résultats de la prise de sang doit faire penser à d'autres diagnostics comme une polyarthrite, par exemple. Celle-ci est, en effet, caractérisée par une inflammation généralisée (systémique).

Dernier recours: la chirurgie

Lorsque la douleur devient insupportable, que la raideur de l'articulation est telle que la mobilité est extrêmement diminuée et que les lésions constatées à la radiographie sont très importantes, le médecin peut opter pour la chirurgie. Ce choix dépend également de l'âge de la personne, de sa profession, d'autres maladies présentes...

La chirurgie préventive

La chirurgie préventive peut servir à réduire des déformations ou malformations pouvant provoquer une arthrose: luxation congénitale ou malformations de la hanche, défauts mécaniques du genou (genu varum, valgum) ou séquelles traumatiques.
À mi-chemin entre la chirurgie préventive et curative, l'arthroscopie permet, grâce à un tube introduit dans l'articulation, d'évaluer les dégâts articulaires et de retirer des éventuels fragments osseux et cartilagineux, vecteurs d'inflammation.

La chirurgie conservatrice

Dans les cas d'arthrose de la hanche et du genou, le chirurgien peut également préconiser une ostéotomie. Cette opération de récession des os a pour objectif de modifier l'axe de l'articulation. Une fois les os sectionnés, ils sont réalignés et fixés par des vis, des agrafes ou une plaque. Cette opération a pour effet majeur de stabiliser l'évolution de la maladie mais aussi d'en diminuer les douleurs.

La pose de prothèse

En dernier recours, lorsque les articulations sont trop endommagées, le chirurgien peut procéder au placement d'une prothèse totale de la hanche ou du genou. L'inconvénient de la prothèse est sa durée de vie réduite: 15 ans environ. On en préconise donc le placement chez les sujets âgés en préférant les autres méthodes de traitement chez les patients plus jeunes.

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Trois séances par semaine

"Depuis que l'on a diagnostiqué mon arthrose, je vais trois fois par semaine chez un kiné. Il m'a bien expliqué les avantages que j'avais à me rendre chez lui de manière assidue. En premier lieu, la rééducation que nous faisons me permet de garder une grande liberté de mouvements pour accomplir mes tâches quotidiennes. Sans cela, la raideur gagnerait du terrain. De plus, les exercices qu'il me propose renforcent mes muscles, ce qui soulage mes articulations et retarde la progression de la maladie."

La bonne position

"En plus de mes séances hebdomadaires, mon kiné m'a donné de nombreux conseils pour améliorer mes postures au quotidien. Par exemple, j'avais l'habitude de m'allonger en glissant un coussin sous mes genoux, pour soulager mes douleurs. Mauvaise idée: dans cette position, mes muscles ont, en fait, tendance à se rétracter et mon articulation se fige dans cette position fléchie. Je fais maintenant très attention à la façon dont je me place pour accomplir mes tâches quotidiennes et je n'hésite pas à demander conseil à mon kiné!"

Sport et régime

"Lorsque mon médecin a posé le diagnostic d'arthrose, il m'a expliqué que mon surpoids pouvait être l'une des causes de l'usure précoce du cartilage de mes hanches et de mes genoux qui me font beaucoup souffrir. Il m'a donc conseillé d'entreprendre un régime pour réduire la pression exercée sur mes articulations. Je me suis aussi inscrite à un cours d'aquagym. Cette méthode de gym douce me permet de garder mes articulations en mouvement, sans trop les agresser. Ça me convient parfaitement!"

Une meilleure hygiène de vie

"En plus du petit régime que j'ai entrepris et de mes cours d'aquagym, j'ai décidé de modifier certaines de mes habitudes. Désormais, je fais une demi-heure de marche quotidienne, quelle que soit la saison. C'est une autre manière, agréable finalement, de rester en bonne forme et de faire travailler mes articulations sans forcer."

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